L’habitat inclusif pour personnes âgées
L’habitat inclusif a le vent en poupe ces derniers temps. Participatif, regroupé, colocation, résidences… les possibilités sont nombreuses pour adopter un mode de vie à plusieurs où la communauté et la solidarité règnent. L’habitat inclusif, une grande variété de solutions intermédiaires pour les personnes âgées. Tour d’horizon.
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L’habitat inclusif : définition
Une solution mêlant les générations, la vie privée à la vie en communauté permet aux personnes de rompre l’isolement en maintenant un lien social fort.
L’habitat inclusif représente des solutions d’hébergement pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Cette forme d’habitat est une réelle alternative au maintien à domicile et à l’EHPAD. Les personnes vivant dans ce type de logement bénéficient d’espaces privés et d’espaces communs. Les lieux d’habitats inclusifs sont souvent portés par des projets de vie sociale.
Des moments d’échanges et de rencontres sont régulièrement organisés et la solidarité est une des valeurs incontournables de ces lieux.
Les différents types d’habitats inclusifs
Sous le terme d’habitat inclusif se cache tout un panel de solutions différentes :
- L’habitat participatif ou l’habitat regroupé comporte des logements indépendants et des espaces communs. La participation des habitants à la gestion des lieux est nécessaire. Cette solution permet de limiter l’isolement et favorise la solidarité entre habitants. La plupart du temps, il s’agit d’immeubles collectifs de 8 à 20 personnes environ. L’aspect communautaire de l’habitat participatif peut en effrayer plus d’un. Ce dispositif n’est pas destiné aux personnes souhaitant vivre dans une totale indépendance et ne souhaitant pas avoir de relations de voisinage.
- Les résidences autonomie regroupent des logements pour personnes âgées. Elles sont, en général, bâties à proximité des transports en commun, des services et des commerces. Ces résidences sont gérées par des structures publiques ou à but non lucratif. Toutefois, les résidences autonomie ne sont pas destinées à héberger des personnes qui ont des besoins médicaux ou d’aide dans les actes de la vie quotidienne.
- La colocation intergénérationnelle est une solution qui repose sur l’échange de bons procédés entre le senior et un jeune. Cette cohabitation permet au senior d’avoir une présence sécurisante et une aide au quotidien. La personne âgée est libre d’imposer un loyer ou non à son colocataire. Cela paraît évident mais il faut que l’étudiant et la personne âgée soit en phase avec cette notion de partage et d’échanges de bons procédés ce qui peut parfois s’avérer difficilement conciliable.
- Les résidences services seniors sont des établissements collectifs, imaginés pour servir d’intermédiaire entre le logement personnel et la maison de retraite classique. Ce dispositif permet aux personnes âgées de garder leur indépendance au sein de leur appartement personnel tout en rompant l’isolement grâce à des espaces communs. Néanmoins, si les personnes peuvent bénéficier de services pour se distraire, elles ne sont pas pour autant accompagnées au quotidien.
- Parfois considéré comme un habitat inclusif, l’accueil familial vient compléter ce panel de solutions. Les accueillants familiaux, professionnels agréés par le département, accueillent à leur domicile jusqu’à trois personnes âgées ou en situation de handicap. Cette alternative offre un cadre chaleureux et sécurisant aux personnes accueillies.
L’habitat inclusif, pour qui ?
L’habitat inclusif s’adresse aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap. Il n’existe pas de restriction en matière de degré d’autonomie minimum ou maximum pour intégrer ce type de dispositif. Néanmoins, l’habitat inclusif n’est pas vraiment adapté aux personnes trop dépendantes.
L’habitat inclusif est ouvert à toute personne désireuse d’avoir un mode d’habitat partagé avec d’autres personnes et ayant la volonté d’intégrer un projet de vie sociale et communautaire.
Combien coûte l’habitat inclusif ?
En fonction de la forme d’habitat inclusif adopté, le coût de l’hébergement peut varier :
- Pour l’habitat participatif ou partagé, il s’agit en général d’un projet collectif de la part de tous les porteurs du projet. Le coût de revient mensuel est très variable en fonction des services mis en place sur le lieu d’habitation. Chaque habitat participatif est différent et doit répondre aux besoins de chacun. Le prix est donc très variable d’un projet à l’autre.
- Le prix d’une résidence autonomie peut varier de 500 à 2000 euros par mois pour un F1 ( comprend le coût des services obligatoirement proposés). Pour un F2, il faudra compter environ 150 euros de plus.
- La colocation intergénérationnelle quant à elle permet de générer un complément de revenu à la personne âgée car elle loue sa chambre à un étudiant ou jeune actif. Ce dispositif ne coûte rien à la personne âgée.
- Le prix moyen d’un loyer en résidence senior service peut varier de 920 € pour un studio à 1 500 € pour un T3.
- L’accueil familial à un reste à charge (après déduction des aides financières) d’environ 1 500 € par mois. Ce prix comprend le loyer, les repas, l’entretien du linge et le salaire de l’accueillant. De ce fait, il reste une solution envisageable pour les personnes aux revenus modérés, sans faire l’impasse sur la qualité du service proposé.
Lorsque la perte d’autonomie devient trop importante, l’habitat inclusif peut s'avérer contraignant voire inadapté. Aujourd’hui, il existe un large choix de solutions d’hébergement pour faire face à la perte d’autonomie.
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